1992

L’année où tout commence

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Tout commence en 1992, l'année où je me suis mis sérieusement à la photographie. Une année de "seconde naissance". J'avais 28 ans. La photographie, je l'avais découverte bien plus tôt, au labo noir et blanc installé dans la salle de bain par mon passionné de père. Mais j'avais déjà un autre rêve, un rêve de vitesse avec un volant et quatre roues, rêve que j'ai réalisé de 1986 à 1991. Et puis un arbre m'a arrêté et j'ai été contraint d'envisager une année de pause. C'est comme ça qu'en 1992, j'ai fait mon premier grand voyage. Il m'a émerveillé et fait réaliser que freiner tard et tourner un volant n'était plus la seule chose que je savais à peu près bien faire : je savais ouvrir les yeux. Et partager.

Le Népal… Que m’en restera-t-il ? Ces quelques images, bien sûr. Mais aussi beaucoup d’autres, jalousement gardées dans ma mémoire : des regards, des sourires, et ces fous rires avec les enfants ! Et cette fleur de Laligouras (pardon, de rhododendron) que l’une d’entre elles m’a timidement offerte. Mais aussi, ce voyage m’a apporté une grande nouvelle : tourner un volant n’est plus la seule chose que je sache à peu près bien faire ; je sais aussi ouvrir les yeux. Et partager. J’ai ainsi découvert le Népal en 1992, et j’en suis revenu émerveillé. Emerveillé mais déçu des images que j’avais faites : elles se contentaient trop de décrire ce que j’avais vu et n’exprimaient pas assez ce que j’avais ressenti. C’est là que j’ai décidé de me mettre sérieusement à la photographie - en noir et blanc - et de tirer mes images moi-même.

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2003

Images d’un Maroc imaginé

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Des jardins de Samarcande à ceux d’Andalousie, les paradis perdus hantent nos inconscients et je n’en ai pas réchappé : c’est au Maroc que j’ai situé le mien, un paradis imaginaire que je m’emploie toujours à retrouver… et que je vois à chaque fois qu’en une lumière ou un mouvement ressurgit cet imaginaire finalement à notre portée, que ce soit au fin fond du Haut-Atlas ou dans les rues de Casablanca. Il en résulte ces photographies cueillies au hasard des pas et des rencontres. Elles illustrent les rêves qui m’ont uni au Maroc pendant mon absence, les découvertes que j’y ai faites à mes retours, les moments privilégiés que j’ai plaisir à partager. Le Maroc que j’ai appris à aimer, avec ses lumières et avec ses ombres. Ce sont les images de mon « Maroc imaginé ».

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2008

Petit voyage vers l’autre

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En 1992, Brahim Benkirane fait sa première escapade hors du monde occidental et découvre l’Asie à Kathmandou. L’émerveillement se double du plaisir de partager et une nouvelle ambition prend forme : « découvrir l’Autre, le comprendre, témoigner de sa beauté ». Il partage ici son regard distancié de voyageur et d’esthète et nous présente une série de portraits cueillis à travers le monde : sa vision de l’ « Autre », de sa diversité apparente et de son humanité profonde.

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2009

Le choix

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Nous avons rencontré Brahim Benkirane lors de sa dernière journée de travail chez Renault. À 45 ans, en pleine ascension professionnelle, il renonce à une carrière d’exécutif pleine de promesses pour se consacrer entièrement et exclusivement à ce qu’il aime : la photographie artistique. (La Gazette du Maroc, 2009)

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2014

Nouveau départ

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Même lorsque c’est nous-même qui nous l’offrons, la liberté peut être un cadeau lourd à porter, pas si simple à assumer. Il est par contre facile de tomber dans le fantasme de la réussite immédiate et son inévitable déception corollaire. Mais je suis du genre rêveur coriace, et le rythme lent de mes projets me correspond finalement bien. Il me fallait juste accepter que les choses ne soient ni merveilleuses ni catastrophiques. Mon année de retour au salariat (vous auriez refusé de dire oui à Ferrari vous ?) m’aura été salutaire de ce point de vue. Et m’aura permis de prendre un nouveau départ beaucoup plus serein qu’en 2009.

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2015

L’engagement

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Magazine marocain de la culture, de l’histoire et de la spiritualité, Dîn wa Dunia était un mensuel unique en son genre. Sa démarche était résolument engagée en faveur d’un message de tolérance dans un pays, une région, un monde marqués par la résurgence des discours obscurantistes. En charge de la rubrique « L’instantané » pendant une année, j’ai eu l’occasion d’y aborder par l’image et le texte quelques questions que je me posais sur la société marocaine. Des questions qui restent encore sans réponse.

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2016

Le partage

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L’Uzine, ovni culturel posé en plein quartier industriel de Aïn Sebaâ, est un magnifique lieu de création et de transmission. J’y ai animé le pôle photographie pendant trois ans. Le but recherché était de consacrer l’Uzine comme un lieu d’échange permettant à la jeune génération d’explorer et d’exprimer sa créativité.

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2019

La photographie comme je l’aime

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Fin 2018, je décide de me consacrer entièrement à la production et à la diffusion de mes propres images. En 2019, je rejoins l’agence photo parisienne Hans Lucas et je me lance dans la photographie documentaire pour témoigner des causes qui me touchent. Je réalise notamment le sujet « Ecrire l’avenir » pour témoigner des conditions de l’enseignement public au Maroc. « Ecrire l’avenir » est devenu en décembre 2019 un livre photo de 112 pages et 90 photos, imprimé à 3.000 exemplaires.

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2021

L’évasion

Parallèlement à mon engagement en photographie documentaire je continue à rêver et à faire rêver à travers ma photographie artistique plus que jamais tournée vers l’évasion et la contemplation. Fin 2018 je me lance dans une série au long cours : « Carrément ailleurs », ou quand le cadre d’un carré me permet de m’évader loin au-delà de ses limites. Le confinement de 2020 ne fait qu’amplifier mon besoin de m’échapper de la ville, et depuis 2021 je m’évade régulièrement dans les montagnes du Haut-Atlas dans la région d’Asni au-dessus de Marrakech.